Changements dans les Directives Nutritionnelles pour les Jeunes

Nouvelles recommandations alimentaires : des changements pour les nourrissons, les enfants et les adolescents ?

Recommandations nutritionnelles pour les nourrissons (0-6 mois)
Les premiers mois de la vie sont cruciaux pour le développement des nourrissons, notamment en ce qui concerne leur croissance, leur système immunitaire et leurs capacités cognitives. La recommandation principale reste l'allaitement maternel exclusif jusqu'à l'âge de six mois, car le lait maternel est parfaitement adapté aux besoins nutritionnels du bébé. Les nouvelles recommandations précisent que :

1. L’allaitement maternel comme source exclusive de nutrition : Le lait maternel contient des anticorps et des nutriments essentiels, contribuant à protéger l'enfant contre diverses infections et à renforcer son système immunitaire. Les médecins recommandent désormais de prolonger l'allaitement jusqu'à deux ans, même lorsque d'autres aliments sont introduits.
   
   
2. Les alternatives au lait maternel : Lorsque l'allaitement maternel n'est pas possible, les laits infantiles enrichis de fer sont recommandés. Il est essentiel d'éviter l’introduction du lait de vache avant l’âge de douze mois, car il peut entraîner des carences en fer et des risques d'allergies.
   
   
3. L'introduction progressive des aliments solides : Selon les nouvelles lignes directrices, il est possible d'introduire les solides dès six mois en tenant compte de la tolérance de l'enfant. Les purées de légumes, les céréales enrichies de fer et les fruits sont des options souvent recommandées. Le but est d'éviter les carences en fer, en particulier pour les bébés allaités exclusivement.
   

Recommandations pour les jeunes enfants (6 mois à 2 ans)
Pour les enfants entre six mois et deux ans, une alimentation équilibrée et variée est primordiale. Les nouvelles directives conseillent une approche graduelle pour introduire des aliments de toutes les familles, tout en surveillant les signes d'intolérance ou d'allergie.

1. Importance des protéines et des lipides : Les besoins en protéines et en graisses restent élevés pour soutenir la croissance rapide de l’enfant. Les œufs, le poisson, les légumineuses, ainsi que des sources de graisses saines comme l’huile d'olive et l'avocat, doivent être introduits de manière sécurisée.
   
   
2. Prudence avec les aliments allergènes : Contrairement aux recommandations antérieures, il est désormais conseillé d’introduire progressivement des aliments allergènes comme les arachides, les œufs et le poisson dès l’âge de six mois. Cette approche vise à réduire le risque de développement d’allergies alimentaires.
   
   
3. Eviter le sucre et le sel : Le sucre et le sel ne sont pas nécessaires dans l'alimentation des jeunes enfants. Le sucre peut contribuer à l’obésité infantile et à des problèmes dentaires, tandis que le sel peut affecter la fonction rénale. Les boissons sucrées doivent être évitées, l’eau étant la meilleure source d’hydratation.
   
   
4. Supplémentation en fer et en vitamine D : Les jeunes enfants présentent souvent des risques de carence en fer et en vitamine D, essentielles pour leur croissance osseuse et leur développement neurologique. Les médecins recommandent souvent une supplémentation en vitamine D, notamment pour les enfants vivant dans des régions où le soleil est limité.
   

Recommandations nutritionnelles pour les enfants d’âge scolaire (2-12 ans)
L’âge scolaire est une période de croissance marquée, durant laquelle les enfants développent des habitudes alimentaires qui les suivront à l’âge adulte. Les recommandations visent à établir des bases solides pour une alimentation équilibrée et saine.

1. Equilibre alimentaire : Une alimentation variée et équilibrée est recommandée, incluant des fruits, des légumes, des céréales complètes, des protéines et des graisses saines. Les enfants doivent consommer trois repas par jour avec des collations saines. Il est important de limiter les aliments transformés et les snacks sucrés, riches en calories mais pauvres en nutriments.
   
   
2. Portions adaptées et diversité alimentaire : Les nouvelles recommandations mettent l'accent sur la diversification des aliments pour éviter la monotonie et encourager la découverte de nouvelles saveurs. Les portions doivent être adaptées à l'âge et à l'activité physique de l'enfant pour éviter les excès caloriques.
   
   
3. Education nutritionnelle : Les parents et les écoles jouent un rôle clé dans l’éducation alimentaire des enfants. L’objectif est d’encourager les choix sains en leur expliquant les bienfaits des aliments et en évitant la stigmatisation des aliments moins sains.
   
   
4. Hydratation adéquate : L’eau doit être la boisson principale. Les jus de fruits, bien que riches en vitamines, contiennent également des sucres naturels et doivent être consommés avec modération. Les boissons sucrées comme les sodas sont déconseillées.
   
   
5. Activité physique et poids sain : La prévention de l’obésité infantile est au cœur des recommandations actuelles. L’association d’une alimentation équilibrée et d’une activité physique régulière est encouragée pour maintenir un poids sain. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande au moins une heure d’activité physique modérée à intense par jour pour les enfants et adolescents.
   

Recommandations nutritionnelles pour les adolescents (12-18 ans)
L’adolescence est une période de transformation rapide, à la fois physique et psychologique. Les nouvelles recommandations alimentaires pour cette tranche d’âge insistent sur l'importance d'une alimentation adaptée pour accompagner ces changements.

1. Augmentation des besoins caloriques et nutritionnels : Avec la croissance rapide des adolescents, leurs besoins caloriques et nutritionnels augmentent considérablement. Les repas doivent être riches en nutriments pour répondre à ces besoins sans pour autant favoriser la prise de poids excessive. Les protéines maigres, les céréales complètes, les fruits et légumes sont essentiels.
   
   
2. Prévention des troubles alimentaires : L'adolescence est une période vulnérable pour le développement de troubles de l’alimentation. Il est crucial de promouvoir une image corporelle saine et de mettre en avant une alimentation équilibrée plutôt que des régimes restrictifs.
   
   
3. Supplémentation en fer pour les adolescentes : Les adolescentes sont plus sujettes à des carences en fer en raison de la menstruation. Les nouvelles recommandations préconisent une attention particulière à la consommation de fer, notamment dans les viandes, les légumineuses et les légumes verts, voire une supplémentation si nécessaire.
   
   
4. Importance du calcium et de la vitamine D : Pour un développement osseux optimal, les apports en calcium et en vitamine D sont indispensables. Les produits laitiers, les légumes verts et les poissons gras sont les meilleures sources. Si nécessaire, une supplémentation peut être envisagée pour éviter les risques d'ostéoporose précoce.
   
   
5. Gestion des habitudes alimentaires et des influences externes : À cet âge, les adolescents sont souvent influencés par leurs pairs et les réseaux sociaux. Les médecins et parents sont encouragés à enseigner les bases d'une alimentation saine et à discuter des effets néfastes de certaines tendances alimentaires, comme les régimes extrêmes ou la consommation excessive de suppléments.
   
   
6. Limiter les boissons énergétiques et sucrées : Les boissons énergétiques, souvent populaires parmi les adolescents, sont fortement déconseillées en raison de leur teneur élevée en caféine et en sucre. Une consommation excessive peut entraîner des effets négatifs sur le système nerveux et des risques cardiovasculaires.
   
   
7. Promouvoir l’activité physique : En complément d’une alimentation équilibrée, une activité physique régulière est essentielle pour le bien-être physique et mental des adolescents. Elle contribue également à une bonne gestion du poids et à la prévention de l’obésité.